Biographie
Survol biographique
Je suis née dans un milieu propice à l'acquisition de l'amour de l'Art. Mon père, Maurice Gagnon, auteur d'un ouvrage sur la Peinture moderne, a influencé par son enseignement plusieurs artistes montréalais des années 40. C'est ce qui explique que mon premier coup de foudre pour la peinture remonte à l'âge de 5 ans : une nature morte de Bonnard (ci-haut) a eu sur moi un effet saisissant, par l'impossibilité même de sa perspective.
À 14 ans, j'ai suivi les ateliers de Denise Gadbois qui m'a encouragée à prendre au sérieux cette passion. En 1983 et 1984, j'ai aussi suivi à l'UQAM les ateliers de Seymour Segal, dont je retiens chaudement l'incitation pressante à suspendre le jugement esthétique, à faire parler l'accident plastique, à refuser l'anecdotique au profit de l'existentiel. Les thèmes, les influences et les étapes qui ont marqué mon travail par la suite relèvent des duretés et des douceurs de la vie. L'expérience de l'amour y occupe la première place. Dans les années 80, je cherchais à faire vibrer la mémoire, les gestes reconnaissables. Durant les années 90, mon attention s'est tournée vers ce qui a la propriété de nous transformer : la part d'inconnu qui traverse nos vies. Mes œuvres les plus récentes intègrent au mystère la dimension du trajet de vie .